Agilité par ci, agile par-là, ce sont les nouveaux mots très à la mode qu’on entend un peu partout dans tous les couloirs.

Mais au fond qu’est-ce que l’agilité ?

L’agilité est une nouvelle approche de la gestion de projet. La notion même de “gestion de projet” est remise en question au profit de “gestion de produit”.

En gestion de projet “traditionnelle” (cycle en V, cascade) :

  1. le périmètre est généralement bien défini par le client dès le démarrage, (besoins exprimés et validés, cahier des charges validé). Le coût et le délai sont fixés, laissant peu ou pas de place aux changements et évolutions.
  2. La réalisation est lancée et le client récupère son produit fini pour la phase de recette.


Hélas, en raison du manque de discussion entre les différents acteurs, le maître d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage, il arrive de constater un écart entre le besoin initial et l’application réalisée, pouvant entraîner des conflits dans la relation client/fournisseur. C’est ce que l’on appelle l’effet tunnel. D’autre part certaines fonctionnalités implémentées se révèlent finalement inutiles, alors que d’autres, découvertes lors de la phase de réalisation n’ont pu être embarquées. Au final, le produit n’apporte pas la valeur attendue.

L’approche Agile est centrée sur la satisfaction du besoin client. Elle repose sur la mise en place d’un processus itératif et incrémental, impliquant le client du début à la fin du projet, permettant ainsi d’éviter l’effet tunnel.

  1. Au démarrage, le client a une idée, plus ou moins précise, du produit dont il a besoin. Le but est de mettre en place progressivement les besoins dont il est sûr et qui apportent la plus grande valeur ajoutée.
  2. Toutes les x semaines (entre 2 et 6 en général) un livrable utilisable est fourni au client, cela lui permet de voir ce qui a été mis en place et éventuellement d’adapter le produit aux changements de besoins. Le client a donc une vision de son produit au fur et à mesure de l’avancée. Il a ainsi une meilleure visibilité, ce qui permet d’éviter les dérives.
  3. Le budget est validé au fur et à mesure de l’avancée du projet.

Le livrable est un produit, un service, une nouvelle organisation, etc. Cette finalité appelée livrable est le résultat tangible d’une production réelle. Ça ne correspond pas au résultat définitif, en agilité il y a plusieurs livrables.

Vouloir faire de l’agilité c’est tout d’abord s’adapter. Il faut adapter la culture d’entreprise, changer les habitudes de travail et ce d’un bout à l’autre de la chaîne :

  • Le financier devra accepter de financer un projet dont le périmètre n’est pas totalement défini.
  • Le chef de projet devra comprendre que son rôle en tant que tel n’existe plus et qu’il va devoir penser différemment.
  • Les équipes de développement seront désormais responsabilisées, autonomes en mode autogestion.
  • Le client devra s’impliquer au quotidien dans son projet.

L’erreur est d’adopter l’agilité sans y croire ou adhérer. Il ne peut y avoir de transformation agile sans adhésion. Une transformation agile réussie est une transformation co-construite. L’agilité c’est impliquer les acteurs. Il faut être conscient que cette transformation peut prendre du temps.

→ Je vous recommande de débuter sur l’agilité avec un projet simple et de vous faire accompagner.

“L’intelligence c’est la capacité de s’adapter aux changements”. – Stephen Hawking

Dans un prochain article nous détaillerons comment appliquer l’agilité via la méthode Scrum.

Chez CreativMinds nous pouvons vous aider à mettre en place l’agilité dans votre entreprise ou renforcer vos équipes agiles (BA, Scrum master).